Pourquoi votre stress vous empêche de perdre du poids ?
Il arrive que l’on recherche à perdre du poids, que l’on mange sainement, que l’on fasse du sport et pour autant rien n’y fait et le chiffre sur la balance ne descend pas. Si vous ressentez cela, vous n’êtes pas les seules ! 83% des régimes ne fonctionnent pas ou sont suivis par une reprise de poids, c’est la cas des régimes de déficit calorique.
Le corps a de nombreuses parades face au déficit calorique qu’il perçoit comme un stress de survie, il va alors faire son maximum pour préserver ses réserves, alors que l’on cherche nous-mêmes l’inverse, justement car c’est son dernier recours en cas de survie.
Je vous propose de parcourir les différents mécanismes qui vous empêchent de perdre du poids lorsque vous vivez un stress.
Avant toute chose il est important d’avoir en tête qu’un stress est une perturbation de l’équilibre normal et physiologique de notre corps, il peut s’agir de surmenage, d’angoisse, de carences nutritionnelles, de décalage horaire, de pollution et bien d’autres. Du point de vue de notre organisme, le stress est le même qu’à l’époque de la préhistoire à savoir un stress vital, comme si un tigre vous pourchassait. Le stress est donc un mécanisme du corps utile car visant à nous faire comprendre le danger et nous mettre en sécurité, mais celui-ci devrait n’être que temporaire et redescendre… c’est là tout le problème de notre époque : nous vivons des stress chroniques qui ne redescendent pas.
Le carburant en cas de stress
En cas de stress, votre corps va utiliser le carburant le plus direct : le glucose pour donner de l’énergie à ses muscles et se mettre en sécurité alors même que l’on est bien souvent aujourd’hui assis derrière notre ordinateur. Il va donc y avoir une libération automatique du glucose stocké dans les muscles et le foie entre autres et on se retrouve, même sans en avoir mangé, avec du sucre dans le sang.
Cela peut également causer une fonte musculaire car le corps va finir par utiliser du muscle pour produire du glucose et ne pas toucher aux cellules adipeuses qui sont pourtant celles que l’on souhaite éliminer.
En cas de retour à la détente, le corps pourra choisir entre utiliser du glucose (présent dans le sang si consommation de glucides mais aussi stocké dans muscles et foie) ou utiliser les cellules adipeuses, ce que l’on voudrait dans le cas d’un régime.
En résumé, si le corps est stressé il destocke du glucose, voire fait fondre nos muscless et ne touche pas aux cellules adipeuses.
Les effets du stress et du cortisol
Cortisol et équilibre œstro-progestatif
Le précurseur du cortisol, appelé pregnénolone, sert aussi à la production de progestérone, hormone de la 2e partie du cycle nécessaire à la grossesse. Or le cortisol est prioritaire car vital, ce que n’est pas la progestérone. Elle sera donc sacrifiée en cas de fort besoin de cortisol, ce qui causera des déséquilibres hormonaux.
Au-delà de cela, la progestérone est anti-dépressive donc si l’on en manque, on aura tendance à se retrouver avec une baisse de moral, de la fatigue et un besoin de compenser par l’alimentation : le sucre et le gras.
En parallèle de cela, la faible progestérone va favoriser un déséquilibre relatif avec les oestrogènes, ce qui créé de nombreux troubles pré-menstruels et notamment des sensations de gonflement, rétention d’eau, ballonnements qui accentuent cet effet de surcharge alors que l’on cherche au contraire à s’alléger. Et le cercle est vicieux car les oestrogènes ont une affinité avec les cellules adipeuses donc plus on en a et plus on risque un excès relatif d’oestrogènes par rapport à la progestérone.
Cortisol & thyroïde
Si le stress s’installe de manière durable, le cortisol est présent sur le long terme et le corps va se sentir en danger et activer son mode survie. Cela implique de ralentir la thyroïde afin de diminuer le métabolisme et donc l’utilisation des nutriments que possède notre corps puisqu’il se pense en danger de vie ou de mort.
Le stress et les régimes yoyo peuvent donc ralentir la thyroïde et le métabolisme du corps, ce qui empêche in fine de bruler les graisses mais favorisera également la rétention d’eau et perturbera tout l’axe hormonal.
Cortisol & glucose
Le cortisol est un catabolseur, c’est à dire qu’il va casser les protéines des muscles pour les utiliser en carburant en les transformant en glucose. On appelle cela le processus de néoglucogénèse, bien connu lorsque l’on jeûne.
Cela va créer une fonte musculaire et pas une perte de graisse ce qui est domageable pour la santé globale et l’équilibre de la glycémie car moins on a de muscles et moins on a de capacités à stocker le glucose. Le corps va alors devoir créer de nouvelles cellules adipeuses pour stocker cet excès de glucose et on aura donc perdu du muscle et gagné en graisses, qui plus est stockées au niveau viscéral donc dangereuse pour les organes vitaux qui s’y trouvent.
Enfin, le cortisol à force de libérer en permanence du sucre pour aller au combat peut créer des résistances à l’insuline voire du diabète.
Pour finir, plus on est sous stress, plus le corps se pense en mode survie et va avoir besoin d’alimentation et donc poussera notre cerveau à manger plus. Fonctionnement antinomique entre déficit calorique que l’on souhaite pour perdre du poids, et le fonctionnement inné du corps.
Adrénaline et excitants
L’adrénaline est une hormone du stress rapide et momentané, là où le cortisol est plutôt l’hormone du stress qui s’installe.
Cette adrénaline est, entre nombreuses autres choses, favorisée par une catégorie d’aliments appelés les excitants : café, thé, alcool, tabac. Ils libèrent de l’adrénaline qui va elle-même libérer du glucose dans le sang pour avoir l’énergie de nous mettre à l’abris (en imaginant toujours que nous sommes en danger sous stress). Même si ces aliments ont peu ou pas de calorie, ils libèrent du sucre dans le sang, stressent notre corps et perturbent notre glycémie. Voilà la raison pour laquelle les régimes hypocaloriques, ne prenant en compte que les calories des aliments et non leurs nutriments ou effets sur le corps, sont contre-productifs.
De plus, on se retrouve bien souvent après en hypoglycémie réactionnelle nécessite de nouveau du carburant, donc donne envie ou besoin de sucre ou d’un nouvel excitant, créant ainsi le cercle infernal du sucre.
Le sport
L’activité physique permet d’entretenir la masse musculaire, dont nous avons vu l’impact sur la stabilité de la glycémie, il est donc important d’en pratiquer régulièrement mais pas en excès ni de manière trop intense car cela risque de stresser l’organisme et de le faire revenir dans tous les mécanismes cités précédemment. Bouger régulièrement, en douceur, selon votre niveau d’énergie du jour est la clef.
Soutenir le foie
Lorsque le foie fonctionne de manière optimale, il voudra toujours bruler des graisses comme carburant et il aura la possibilité de gérer les toxiques contenus dans les cellules adipeuses que vous allez faire fondre et qui vont donc répandre leur contenu, entre autres des métaux lourds, dans le corps. Il est donc important aussi d’avoir un microbiote et une barrière intestinale en bonne santé pour gérer ce relarguage de toxines, ainsi qu’une alimentation variée et équilibrée pour chouchouter son foie. Encore une foie, la santé est une histoire de globalité.
L’impact émotionnel
Un régime est également très impactant d’un point de vue émotionnel. On peut avoir des difficultés avec l’image de soi, une alimentation émotionnelle voire des troubles du comportement alimentaire.
Il me semble donc important de comprendre ce qui se cache derrière une difficulté à se libérer de certains aliments néfastes, quels sont les blocages et traumas qui vont faire grimper le cortisol, ce que l’on compense par l’alimentation, et de se faire accompagner en psychothérapie ou autres pratiques permettant de monter à la cause des troubles et d’apprendre à observer le corps tel qu’il est vraiment afin de valoriser la santé plus que la maigreur.
D’après le Dr Libby Weaver dans son ouvrage le syndrome de la femme pressée, certaines attitudes dans nos relations, bien souvent ancrées dans l’éducation des jeunes femmes, perturbent le cortisol et vont être néfastes pour la perte de poids :
Culpabilité à outrance
Faire passer les autres en 1e
Toujours chercher l’acceptation des autres
Être incapable de dire non
Enfin, si l’on a pas le moral, on aura besoin de sérotonine qui est l’hormone du bonheur, sécrétée particulièrement par la consommation de glucose. Plus on est fatiguée ou avec un moral bas, et plus on aura envie de fringales non saines. Cela est, comme vu précédemment, accentué en cas de progestérone basse, elle-même liée fortement à l’excès de cortisol.
Dans ce cas, il est intéressant d’essayer de sécréter plus de sérotonine en s’exposant à la lumière du soleil dès le début de la journée peu importe la météo, de faire de la relaxation, du sport, se relaxer. Il faut être bien aussi dans sa tête pour une perte de poids saine et durable.
Alors que faire ? Mes conseils
Petit-déjeuner contenant des protéines et des bons gras
Consommer des oméga 3 pour l’équilibre du système nerveux, hormonal et limiter l’inflammation
Ne pas manquer de protéines, idéalement au petit-déjeuner et déjeuner, et en varier les sources
Avoir la moitié d’assiette en légumes crus et cuits
Boire 1,5L à 2L d’eau plate par jour (hors thé, café, infusion)
Préférer le sucre vers 16h-17h au goûter et après des fibres et bons gras comme par exemple des oléagineux, et anticiper le goûter plutôt que d’attendre d’être affamé.e et se jeter sur des bêtises
Alléger le dîner avec une alimentation dissociée : légumes et féculents à IG bas ou légumes et protéines.
Pratiquer du sport régulièrement en écoutant votre niveau d’énergie.
S’intéresser au mouvement somatique et à l’impact psychologique
Vous offrir des temps pour vous afin d’apaiser votre système nerveux, respirer, vous relaxer, poser vos limites.
Pratiquer le self-love, noter chaque jour des choses positives sur soi-même ou se coller un post-it avec un mot doux sur votre miroir.
Identifier les craquages lorsqu’ils arrivent et se demander si vous cherchez à compenser des émotions. Auquel cas écrivez d’abord vos émotions sur un carnet ou sortez vous aérer pour évacuer autrement que par l’alimentation émotionnelle.
S’intéresser éventuellement au côté plus énergétique ou à la kinésiologie pour vous aider à lâcher les choses, le vécu pour s’alléger mentalement et physiquement.
Faites vous masser pour vous reconnecter à votre corps et faire circuler le sang, la lymphe, éliminer les toxines.
Soigner votre sommeil car plus on est fatigué.e, plus on a besoin de compenser avec une alimentation glycémique.
La perte de poids est un projet global si l’on souhaite faire les choses correctement, alors j’espère que cet article et l’épisode de podcast qui l’accompagne sauront vous aider.
Si vous avez besoin d’un suivi individualisé, n’hésitez pas à jeter un œil à mon ACCOMPAGNEMENT HOLISTIQUE, je serais ravie de vous épauler dans ce projet !