Mes plantes préférées pour accompagner le cycle menstruel

En infusion, en bourgeons, en huiles essentielles, les plantes sont des alliées santé depuis la nuit des temps. Il en existe notamment une collection dédiée à la santé hormonale et gynécologique des femmes, qu’il s’agisse de plantes à l’action hormonale ou de plantes qui soutiennent des systèmes travaillant main dans la main avec nos hormones comme par exemple le système digestif, le système circulatoire et le système nerveux.

Je vous propose aujourd’hui de découvrir une petite sélection parmi les plantes que j’utilise et recommande le plus !

Dans la catégorie des plantes hormonales, certaines vont avoir une action plutôt œstrogénique et être utilisées en majorité entre le 1er jour des règles et l’ovulation. Il s’agit par exemple de la sauge, du trèfle rouge, de la luzerne.

Sauge : phyto-oestrogénique, elle est également un anti-spasmodique des muscles lisses, emménagogue et régulatrice des troubles cognifits et dépressifs en particulier en pré-ménopause et ménopause.

Trèfle rouge : une autre plante phyto-œstrogénique qui est également très reminéralisante et donc particulièrement intéressante pour les femmes déminéralisées, sous stress important ou en péri-ménopause. Elle sera particulièrement efficace sur les bouffées de chaleur.

Luzerne (alfalfa) : je la conseille en graines germées pour son côté phyto-œstrogénique ainsi que revitalisant grâce aux nombreuses vitamines et minéraux contenus dans les graines germées.

Lin : je recommande en général cette plante sous forme alimentaire, à hauteur d’une cuillère à soupe de graines de lin moulues par jour pour son côté modulateur des œstrogènes. Elles sont donc particulièrement utile en cas de difficulés à éliminer les œstrogènes (si un rapport 2/16OH est mauvais par exemple, je vous en reparlerai à l’occasion dans un futur article), ou en cas d’hyper-oestrogénie. Ses oméga 3 anti-inflammatoires en font par exemple une alliée des femmes atteintes d’endométriose.

D’autres vont avoir une action plutôt de soutien de la progesterone comme l’alchémille, le gattilier, l’onagre.

Alchémille : cette plante régularise la sécrétion ovarienne de progestérone donc elle est très utile en cas d’hyperoestrogénie relative, de SPM, de règles irrégulières chez la jeune femme, en pré-ménopause ou en relance hormonale après l’arrêt de pilule. L’idéal est de l’utiliser en 2e partie de cycle uniquement, ce qui demande donc de savoir observer son cycle et identifier son ovulation. C’est la raison pour laquelle je vous propose souvent d’appréhender la symptothermie dans mes accompagnements.

Gattilier : la plante soutien de la progestérone par excellence. Je l’utilise plutôt en teinture-mère et en seconde intention car elle agit sur tout l’axe hormonal et n’est donc pas à utiliser à la légère. Elle aussi interviendra dans la majorité des cas uniquement en post-ovulatoire, bien qu’on la propose dans certains cas dès la fin des règles, par exemple en cas d’hyper-prolactinémie. Elle fait des merveilles en cas de SPM, hyper-oestrogénie relative, manque de progestérone, excès de prolactine ou encore en cas de fibromes ou d’endométriose.

Onagre : sans avoir à proprement parler de fonction progesterone-like, l’onagre est une plante qui saura soutenir la production de progestérone et peut donc être très utile en post-ovulatoire. Si on cherche en revanche à améliorer la qualité de la glaire cervicale, on la conseillera plutôt en phase pré-ovulatoire. Là encore, on individualise !

Enfin, certaines vont être plutôt régulatrices des taux hormonaux quel que soit le trouble, c’est le cas par exemple du bien aimé framboisier ou de l’achillée millefeuille qui soutient le foie dans sa mission de dégradation des œstrogènes.

Framboisier : cette plante bien connue a pour fonction principale de régulariser les hormones et tonifier la fonction utérine. On la conseille donc en cas de règles irrégulières, mais aussi en cas de règles abondantes pour son côté hémostatique, ou en prévision des règles ou d’un accouchement pour des contractions les plus efficaces possible.

Achillée millefeuille : anti-spasmodique des muscles lisses utérins, hémostatique, anti-inflammatoire et décongestionnante de la sphère utérine, on l’utilisera en cas de spottings, de congestion ou de douleurs au cours du cycle. On l’associe souvent à la 2e partie du cycle car ses différentes actions, permettant une meilleure nutrition, favoriseraient la production de progestérone mais elle n’a pas en réalité d’action progesterone-like.

Et puisque vous le savez, l’important est toujours de remonter à la cause d’un déséquilibre, on n’hésitera pas à utiliser aussi des plantes alliées du système digestif comme le romarin, la mauve, le chardon-marie pour favoriser la bonne élimination des hormones, des plantes circulatoires et anti-inflammatoires comme le fabuleux gingembre ou des plantes apaisantes pour calmer son système nerveux, j’ai nommé la camomille, la mélisse, la verveine.

Alors comment utiliser ces plantes ? Laquelle choisir pour correspondre au mieux à une situation donnée ? Que faire en cas d’endométriose, de SOPK, de troubles de la fertilité, de déminéralisation ou autre ?

Comme toujours, je vous invite à les utiliser avec connaissances et en prenant conseil autant que possible. Je vous propose également, si vous souhaitez en savoir plus sur les plantes alliées pour rééquilibrer vos hormones et soutenir votre cycle menstruel, de retrouver un chapitre entier sur le sujet dans mon programme en ligne Healthy Cycles !

Marion Pezard