Quel lien entre le stress et le cycle menstruel ?
Vous avez peut-être déjà remarqué comme une forte période de stress ou d’émotions peut perturber le bon déroulé de votre cycle menstruel ? Je vous explique en détails comment cela fonctionne !
Le stress va avoir un impact direct sur bon nombre des fonctionnements de notre organisme, et en particulier notre équilibre hormonal, mais aussi notre système digestif qui aura lui aussi par ricoché un impact sur notre équilibre hormonal et notre cycle menstruel comme nous l’avons vu dans un article précédent.
Ce sont donc ces deux axes là que je vais développer pour que vous compreniez comment on se retrouve dans un cercle vicieux préjudiciable pour notre cycle menstruel, et vous transmettre ensuite mes conseils et astuces pour en sortir.
Comprendre le mécanisme du stress
Il existe un grand nombre de sources de stress dans notre vie contemporaine, auxquelles nous sommes toutes et tous plus ou moins confronté.e.s. Or notre organisme ne fait pas la différence entre ce stress contemporain en majorité non mortel, et le stress d’antan, qui consistait plus ou moins à échapper aux griffes du tigre pour sauver sa peau. Les fonctionnements physiologiques sont donc exactement les mêmes, bien que les enjeux aient évolué.
Par stress on entend par exemple :
Stress, anxiété causés par le travail, les relations familiales ou amicales, les émotions.
Surmenage, hyper-sollicitation, absence de temps de pause et reposAlimentation carencée ou en excès
Pollution
Décalage horaire
Changement d’habitude, déménagement etc.
Peu importe la source de stress, votre corps s’imagine en danger de mort et va activer un mode de survie, qu’on appelle « fight or flight mode » en anglais et qui sert initialement à nous permettre de courir plus vite pour sauver notre peau. Vous comprendrez donc que, dans cet état, le corps consacre toute son énergie aux fonctions vitales du corps, dont la reproduction ne fait pas partie.
Danse des hormones : cortisol et prolactine
Dans cet état de stress (donc toujours dans notre course-poursuite avec un tigre), en « mode survie », non seulement l’organisme va estimer que la situation n’est pas suffisamment sécurisante pour accueillir un bébé, moment de vie pendant lequel la femme est la plus vulnérable, mais en plus il va sécréter une forte dose de cortisol qui permet une réponse au stress et aux attaques répétées.
En même temps que le corps est inondé de cortisol, toutes les fonctions non essentielles à la survie sont réduites. Vous l’aurez compris, la reproduction n’étant pas essentielle à la survie de l’individu et nécessitant un environnement de sécurité, la production des hormones sexuelles (œstrogènes, progestérone et testostérone) va avoir tendance à être réduite en période de stress, voire stoppée dans certains cas extrêmes et pour certaines femmes.
Ajoutons à cela que, le cortisol, hormone de réponse face au stress et la progestérone, hormone de la grossesse s’appuient sur le même précurseur qui est la prégnénolone. Donc si le cortisol venait à manquer, l’organisme aurait tendance à puiser dans ses réserves de prégnénolone pour en produire puisque c’est une hormone vitale, et défavoriser ainsi la production de progestérone, déséquilibrant du même coup la balance œstrogènes-progestérone si chère à notre équilibre hormonal.
Autre hormone qui peut faire son apparition en période de stress et perturber l’équilibre hormonal : la prolactine.
Elle est normalement sécrétée pendant l’allaitement pour inhiber la sécrétion de progestérone en rendant le corps jaune inopérant et bloquer le retour de couche. Elle peut aussi être sécrétée lorsqu’il y a trop de stress ou un adénome hypophysaire (petite tumeur de l’hypophyse).
En parallèle de ce mécanisme, le stress va perturber la glycémie du corps, pomper dans les réserves de vitamines et minéraux essentiels à notre organisme, congestionner notre psoas, muscle clef de la bonne santé de notre petit bassin, détraquer notre digestion et augmenter notre inflammation. Autant de fonctions qui auront un impact direct et négatif sur le déroulé de notre cycle menstruel et notre confort quotidien.
Alors que faire ? Mes petits conseils.
Respiration ventrale plusieurs fois par jour
Mouvement : postures d’ouverture des hanches et d’étirement du psoas
Prendre chaque jour un temps pour se recentrer sur soi, s’apaiserPratiquer le body scan afin de se connecter à son corps, d’identifier des tensions et de pouvoir les relâcher.
Bains de pieds chauds pour relâcher la tête et calmer le stressAjouter dans l’alimentation des bons nutriments : cru, graines germées, graines type courge, sésame, lin, tournesol mais aussi des oméga 3 (huiles végétales type lin, cameline, colza, noix, petits poissons gras type sardines, maquereaux, saumon, hareng, graines de chia pré-trempées, graines de chanvre) et des antioxydants (baies, curcuma, certaines plantes adaptogènes etc).
Se faire aider au besoin par d’autres techniques type EFT, sophrologie, etc.
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